
AVANT
Quand j’étais petit
Je croyais que la lune était un œil
Qui surveillais mon lit
Caché derrière les feuilles
D’un arbre qui me paraissait danser
Quant le vent jouait de la flûte
En haut de cette butte
Une fois le soleil couché
Paisiblement, sur le dos
D’un immense crocodile
Qui habitait le Nil
Au bout du caniveau
Maintenant que je ne suis plus petit
La lune n’est qu’une pierre
Qui éclaire mon lit
D’hiver en hiver
Il n’y a plus d’arbre ils l’ont coupé
Il était malade paraît il
Le soleil est de l’autre coté
Et le caniveau est très loin du Nil
Je comprend ces éternels enfants
Patriotes d’une nations
Que l’on nomme l’imagination
C’est beaucoup plus amusant.
|