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Ateliers d'Ecriture rythmique

L'écriture rythmique, couramment pratiquée sur les scènes slam - spoken word, est une forme liant indissociablement l'écrit et le dit, le fond et la forme, le sens et le son. Résolument moderne, cette pratique laisse tout un chacun trouver son propre rythme en adéquation avec sa personnalité. Le but des ateliers n'est donc pas d'imposer quoi que ce soit mais bien d'ouvrir quelques pistes élargissant le champ d'action des participants, et ce grâce à une autre approche de la langue française, celle de la pratique Slam, où les règles n'existent que pour être contournées et où la seule limite est la quantité d'encre dans son stylo.
Ces ateliers sont accessibles à tous et adaptables au niveau de chacun. Susciter l'envie d'écrire, découvrir le Slam et pour les plus décidés, participer à une scène ouverte.
L'accent est mit sur le côté ludique à travers une série de jeux d'écriture offrant un nouveau regard sur les mots et permettant à chacun d'analyser son identité par le verbe.
Nos ateliers réalisés en prévision d'une scène Slam, où ceux qui le souhaitent interprèteront leur(s) texte(s), incluent un travail de diction, de prise de conscience de son corps et de confiance en soi..

Ainsi ce que nous indiquons ci dessous ne constitue pas leur programme mais seulement quelques uns des aspects que nous nous proposons d'aborder :

1/ Ecrire : Travail sur l’imaginaire et le vocabulaire. Exercices d’écriture simples visant à prouver que tout un chacun est à même d’écrire et de développer un univers personnel.

2/ Les Rimes :  Rimes, Assonances, Contre Assonances...

3/ Les Sonorités : Travail sur les syllabes et les lettres, allitérations, paronomases, consonnes coulantes sifflantes, percutantes, coulantes, répétitions...

4/ Le Rythme :  Travailler le rythme des mots, les rebonds dans les phrases, la densité du texte, l’organisation en paragraphes, refrain…

5/ Les Jeux de mots, sens multiples et homonymes, champ lexical... : Travail autour d’un champ lexical propice à l’élaboration de jeux de mots.

6/ Les Détournements et l'Hommage : Ecriture ludique exploitant la mémoire collective.

7/ Le Concept du texte et son développement : Choisir un sujet, comment l'aborder, champ lexical, début, conclusion, leitmotiv, refrain, paragraphes, le partager pour 2,3 personnes...

8/ La Diction :  On profitera de cette étape pour retravailler la longueur des phrases, les pauses, interjections, etc.…, afin de rendre le texte plus vivant...

9/ Le Corps et l'Espace : Exercices de diction, de prononciation. Travail de mise en bouche, de respiration, de posture face à un public, identification et gommage des gestes parasites, conscience de son corps dans l’espace et gestion du trac. Ces exercices permettent aux participants de trouver l’assurance nécessaire à leur passage sur scène.

Repousser les limites du vocabulaire, laisser libre cours au verbe et permettre a chacun d'exprimer sa création pleinement. Tout est mot, les noms, les prénoms, les marques, l’argot, le jargon (langage professionnel), les mots étrangers,… On oublie l’orthographe : le texte est fait pour être dit, on joue sur les sonorités, on travaille à l’oreille. On joue sur le son plus que sur le sens. L'écriture ainsi désacralisée, se révèle à la portée de tous et chaque parole trouve sa place dans le jeu des mots. Les ateliers sont en réalité un nouvel espace de liberté apporté aux participants. 

Enfants ou adultes, plusieurs formes d'ateliers sont proposées, pour plus d'informations sur ces formes, n'hésitez pas à nous contacter :






ATELIERS D'ECRITURE

 

Les moyens de communication actuels sont essentiellement basés sur l'oral et non sur l'écriture. Rares sont les jeunes qui lisent ou écrivent. Ce constat nous amène à proposer des ateliers pour réconcilier ces jeunes avec la langue française, la poésie, la lecture de façon ludique et différentes du système scolaire.
Ces ateliers d'écriture permettront également la découverte d'une poésie urbaine : « SLAM » qui est l'alternative entre le théâtre et le Rap. C'est de la poésie qui est déclamée sans support musical. C'est un mouvement social culturel et artistique où tout le monde peut interpréter, dans une totale liberté de style, de genre, un sujet sans musique, un poème, une ode, une histoire. C'est une forme d'expression orale vivante.
Elle se caractérise par des exercices d'écriture en jouant avec des contraintes (rimes, rythmes, figures rhétoriques) avec des exemples à la clé dans une approche toujours ludique pour ensuite faire foisonner les phrases avec une voix et une énergie propre à chacun.



LES OBJECTIFS DES ATELIERS D'ECRITURE

Oser écrire
Il faut apprendre à oser. L'écriture est un pari et un courage, énorme pour beaucoup. Dès 6, 7 ans on sait écrire mais nous ne savons pas forcément écrire pour dire qui nous sommes. C'est la raison pour laquelle la notion de jeu est essentielle. Le jeu permet le rire. « ECRIRE » contient le mot « RIRE ».

Chacun est capable d'écrire
L'écriture n'est pas un don réservé à l'élite. En chacun de nous sommeille un poète, et grâce aux ateliers d'écriture, il est possible de le faire surgir à l'aide d'outils imaginatifs. C'est pourquoi les propositions émises en ateliers sont toujours fondées sur l'éveil créateur du participant et que l'imagination y est sollicitée. Le mot et l'imagination représentent ainsi les deux éléments fondateurs des ateliers. En proposant habituellement des textes courts (ni nouvelles, ni romans), l'écriture tend souvent à la poésie en cherchant à développer le sens de l'esthétisme.

L'atelier pousse à lire
Dans un atelier d'écriture, le mot « lire »revient souvent. Lire ses œuvres aux autres, mais aussi lire de la littérature.
Dans un atelier, la rencontre avec la littérature peut prendre différentes formes : on peut travailler à partir d'un texte d'auteur, on peut écrire « à la manière de… », on peut encore aller « piocher » dans des œuvres déjà écrites pour s'imprégner du travail de « ceux qui ont fait leurs preuves ».
Cette rencontre entre l'écriture et la littérature est toujours un moyen de s'approprier les œuvres du patrimoine afin d'accroître sa culture personnelle et s'ouvrir au monde.
La participation à un atelier d'écriture constitue alors une « entrée en littérature » et dans « le lire autrement » alors que bien souvent, on est éduqué avec l'idée inverse qu'il faut lire pour mieux écrire.

L'écriture cimente la socialisation
L'important dans les ateliers d'écriture est souvent le fait même de se retrouver en groupe. Certains participants viennent avec leurs textes écrits lorsqu'ils sont seuls, chez eux, pour les lire au groupe. Ils ne les écrivent que pour être lus à ce groupe-ci, à cet endroit-là.

 

LES EFFETS DES ATELIERS D'ECRITURE SUR LES PARTICIPANTS

C'est le plaisir d'écrire qui apparaît avant toute chose. Or, s'il y a plaisir et jeu, chacun peut aller plus loin : explorer, échanger, changer… Le travail en atelier produit souvent sur les personnes des effets positifs dus au seul fait d'écrire. Ces déblocages peuvent être plus importants que l'écrit lui-même. Si les ateliers d'écriture ne sont pas, à proprement parler, thérapeutiques, ils ont des effets thérapeutiques indirects puisqu'ils visent à un mieux-être individuel au sein d'un groupe.
L'écriture peut aussi devenir le moyen de faire resurgir un passé enfoui, des blessures mal cicatrisées : « ECRIRE » contient le mot « CRI ». L'atelier d'écriture permet parfois l'expression de ce cri, sans pour autant le provoquer intentionnellement. L'atelier n'est pas le lieu où ces blessures peuvent être cicatrisées. L'acte d'écrire entraîne une confiance accrue en soi-même et en ses capacités. La communication s'en trouve alors améliorée. L'aisance à l'écrit acquise par la pratique d'atelier se vérifie en toute occasion et, principalement, dans la vie professionnelle. Le terme « atelier » évoque l'idée d'artisanat. L'atelier d'écriture ouvre un temps de plaisir, de travail, et de quête imaginaire : dans les ateliers d'écriture, on crée, on recrée le monde en s'attachant parfois, dans la besogne, à dire, à se dire et à entendre l'autre différemment. Les situations d'écriture, l'enrichissement à la langue, la découverte de soi donnent matière à changement et à l'évolution de la personne. Les ateliers d'écriture se veulent être des lieux de transmission de connaissances et surtout des lieux d'apprentissage où chacun s'entraîne à devenir gourmand : gourmand de littérature et d'écriture, gourmand de vie et de questionnements à l'infini.

 

DEROULEMENT D'UN ATELIER D'ECRITURE
La durée est d'environ 2 heures :

- La mise en condition  : environ 10 à 15minutes > Travail de (recentration), de concentration et une petite relaxation.

- Déroulement  : environ 1 heure 30 > Explications des jeux et des contraintes le plus clairement possible (maximum 10 minutes) ; Eventuellement lecture d'exemples, de textes d'auteurs, échanges à partir de ces textes.
Temps d'écriture (environ 15 minutes). Le temps d'écriture sera toujours minuté. Durant ce temps, le silence est de rigueur ainsi que le respect du travail de l'autre.
Temps de lecture variera en fonction du nombre de participants : lecture du texte rédigé pendant le temps d'écriture par chaque participant et en direction de tous.

Ce stade est nécessaire :
- tous les textes sont valorisés,
- respect et écoute de l'autre,
- acquisition du sens critique,
- en se relisant à haute voix, certaines imperfections peuvent apparaître : l'enfant peut ainsi s'auto corriger.

L'atelier d'écriture doit être régi par des principes fondamentaux :
- l'atelier accueille une quinzaine d'enfants ou de jeunes,
- il dure environ 2 heures, la durée est toujours fixée en début d'atelier,
- tous les participants doivent écrire, mais on ne peut forcer personne à écrire, on ne peut qu'encourager,
- l'écriture se met en place à partir de consignes énoncées clairement et présentant toujours un aspect ludique,
- à la fin du temps d'écriture défini, chaque texte est lu à haute voix par son auteur ou, selon le type de jeu, par une autre personne du groupe,
- le premier participant qui lit est volontaire, ensuite on suit le tour de table,
- les critiques, s'il y en a, sont faites par l'animateur et sur le seul critère du respect ou non des consignes données en début de jeu,
- un texte peut être retravaillé ou non,
- l'animateur peut aussi écrire selon le type de jeu proposé, notamment pour les jeux impliquant le hasard. Cependant, il ne participe pas aux jeux pouvant le valoriser (en raison de sa connaissance des contraintes, par exemple),
- l'atelier d'écriture a toujours pour maîtres mots : humilité, don et concentration.




REGLES DES TOURNOIS DE SLAM POESIE 

 

Les Scènes de Présélection

- Pour inscrire une équipe au Grand Slam National, votre structure doit avoir organisé au moins 6 scènes dans l'année.

Ces scènes devront :
o Etre des tournois avec un jury composé à chaque fois de 3 personnes minimum qui auront été sélectionnées dans la salle par le slammaster.
o Avoir eu une audience d'au moins 20 personnes à chaque fois.
o Avoir présenté au moins 6 poètes à chaque fois.

- Le jour de la présélection de l'équipe :

o L' horaire d'inscription des poètes doit être annoncé à la scène précédente la scène de présélection.
o Les horaires, dates et lieux d'inscription doivent être accessibles à tous et à toutes par tous les moyens de communication nécessaires : affiches et tracts au minimum, internet etc. si possible.
o L'ordre de passage des poètes est tiré au sort au fur et à mesure du tournoi par le slammaster ou son assistant au regard de tous.
o Aucun poète ne pourra s'inscrire une fois le tournoi commencé. En effet, nous avons collectivement la responsabilité d'un spectacle démocratique. De plus, les poètes passant les premiers sont souvent moins bien notés que ceux se présentant en dernier.
o Si une réclamation est faite par un poète, il devra obtenir la cooptation d'un autre poète et transmettre cette plainte, après la scène seulement, au slammaster et au bureau de la FFDSP si nécessaire. Le poète ne doit, en aucun cas, interrompre le 2
spectacle sous peine de pénalités, voire de sanctions, qu'il devra assumer.
o Le slammaster devra informer tous les poètes inscrits, le public et les juges des dates et conditions de fonctionnement de la scène et du Grand Slam National, et s'assurer de leur accord sur les dates et les conditions du Grand Slam.
o Les poètes inscrits devront avoir accepté les conditions du Grand Slam National et signer le code d'honneur de celui-ci.
o Les poètes devront être en possession d'une licence valide de la FFDSP pour le jour du Grand Slam National.

- En cas de non participation (désistement ou autre impossibilité) d'un des poètes sélectionnés ou de violation du code d'honneur par un des poètes sélectionnés, nous appellerons les poètes suivants par ordre de classement à participer au Grand Slam National.
Ex. : Si le troisième poète entre dans une des catégorie énoncée ci-dessus, le slammaster sollicitera le cinquième poète (le quatrième faisant partie de l'équipe présente au Grand Slam National). Si toutefois le cinquième n'est pas disponible, nous contacterons le sixième poète etc.

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Présentation et Règles Générales

Quelques définitions :

Tournoi :
o Une compétition entre deux ou plusieurs équipes ou entre plusieurs poètes.

Texte collectif :
o Un poème dit par deux, trois, ou les quatre membres d'une même équipe.

Auteurs premiers :
o Les auteurs/performeurs dont la contribution à l'élaboration d'un texte collectif est si importante qu'ils peuvent en revendiquer la propriété au moins autant qu'un autre auteur/performeur à n'importe quel moment.
o Les auteurs premiers doivent dire leurs textes.
o Si un auteur/performeur regarde d'autres membres de son équipe dire un texte collectif, alors cela signifie que sa participation à l'écriture du texte n'a pas été suffisante pour en faire un auteur premier.

Ordre :
o Le schéma qui détermine l'ordre de passage des équipes. Par ex. : ABC / BCA / CAB etc.

Accessoire :
o Un objet ou vêtement apporté lors d'une performance avec pour effet de mettre en valeur, d'illustrer, d'augmenter l'intensité ou de la diminuer, de " signifier " de quelque façon que ce soit les mots des poèmes.

Rotation :
o Lorsque le premier poète de chaque équipe a lu son poème dans un tournoi, la première rotation est terminée. Il y a autant de rotations dans un tournoi qu'il y a de poète dans une équipe.

Tour ou Round :
o Un set complet de tournois dans lequel chaque équipe encore susceptible de concourir. Le fait de pouvoir participer à la compétition pendant des tours successifs peut dépendre du succès obtenu lors des tours précédents.

Règles générales :

o Les poètes peuvent traiter n'importe quel sujet, dans n'importe quel style.
o Les poètes doivent utiliser leurs propres textes.
o Limitation des passages dans le temps : aucun poème ne doit durer plus de trois minutes.
o Une personne sera chargée de minuter les performances. Dix secondes supplémentaires seront gracieusement accordées aux poètes qui en ont vraiment besoin. Au delà, des points de pénalité sont déduits de la note.
o L'utilisation d'instruments de musique ou de musique préenregistrée est interdite.
o L'utilisation d'accessoire est interdite. La performance du poète repose sur son texte et sa relation avec le public. Cette règle est importante car elle vise à rappeler que l'art du Slam se concentre uniquement sur les mots, et non sur les objets.
o Les costumes et déguisements sont interdits. Le poète doit porter les vêtements qu'il porte dans la vie de tous les jours.
o " L'inspiration ". Un poète a le droit de s'inspirer du travail (mots, textes, paroles) d'un autre et de l'intégrer à son propre travail. En revanche, se contenter de répéter le travail d'un autre est interdit.
o Chaque poète qui participe au Grand Slam National 2005 doit avoir préparé au moins 6 poèmes de sa création.
o Un poète n'a pas le droit de redire 2 fois le même poème au cours du tournoi sauf en finale s'il y parvient.
o Si un poète redit un de ses poèmes en finale individuelle et qu'il participe au tournoi par équipe, il ne pourra pas le redire en finale par équipe.
o Les juges attribuent une note après chaque poème sur une échelle de 0.1 à 10.0.
o Sur les cinq notes, la note la plus haute et la plus basse sont retirées. Le score, total des trois notes restantes, est inscrit au fur et à mesure sur un tableau visible de tous.
o Le jury ne doit se laisser influencer ni par le présentateur, ni par le public, ni par les poètes.
o Si des réclamations, autres que concernant l'impartialité des jurés, doivent être entendues, nous demandons à tous les participants d'attendre la fin du match pour en faire une requête auprès du maître de cérémonie. En effet, nous sommes réunis pour faire une représentation de qualité à laquelle le public ne vient pas entendre les soucis entre les participants…
o En cas de violence physique et/ou verbale d'un poète envers le public, le jury ou un autre poète participant à une scène ou à un Tournoi : le poète violent (ou l'équipe d'appartenance de la personne violente lors d'un Tournoi) se verra disqualifié(e) sans aucun recours du tournoi après la fin du round et sera remplacé par le poète (ou l'équipe) suivant(e) dans la liste établie à la scène de sélection précédente.
o Chaque poète passe selon l'ordre qui est déterminé au sort au début de la représentation. Aussi, nous n'acceptons aucune intervention autre que la présentation des poèmes par les poètes. Dans le cas contraire, nous sommes obligé d'établir la même sanction que celle citée précédemment.

La règle des trois minutes :

o Aucun performance ne doit durer plus de trois minutes. Le chronomètre se met en marche lorsque la performance commence, ce qui peut arriver avant que le poète est émit le premier son. Un poète a évidemment le droit de prendre quelques secondes pour ajuster le micro et se préparer, mais dès son premier contact avec le public, (" hey, regarde, elle se tient là depuis 10 secondes et n'a pas encore dit un mot ! "), le chronométreur peut commencer à chronométrer.
o Le poète n'a pas un temps illimité de présentation ou de préparation.
o Les poètes qui usent de débuts et de fins ambigus dans leur performances devraient se mettre d'accord avec le chronométreur avant le début du round pour décider des temps de début et de fin.

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Les Officiels et les Juges

Les maîtres de cérémonie ou présentateurs de scène :

o Le maître de cérémonie annoncera au public le nom de chaque poète et l'équipe dont il fait partie.
o Il demandera aux juges de révéler leurs notes en même temps et veillera à ce qu'aucun juge ne puisse modifier sa note après l'avoir révélée.
o Sa principale fonction est de donner un rythme dynamique au spectacle et de maintenir l'attention et l'intérêt du public pour la compétition.
o Puisque le maître de cérémonie se doit d'être totalement impartial, tout trait d'esprit ou raillerie qu'il pourrait faire à propos d'un poème, des poètes, ou des notes sera fortement déplacé. Il doit se surveiller jusque dans son plus simple enthousiasme.
o L'attitude à adopter la moins risquée sera d'encourager le public à exprimer leurs propres points de vue.
o Le présentateur doit également veiller au bon déroulement de la représentation avec les organisateurs.
o Le temps du Tournoi, le maître de cérémonie est sur scène comme chez lui : c'est lui qui invite les poètes à venir le rejoindre, qui invite le jury à noter… Aussi, il n'acceptera aucune intervention de la représentation autre qu'avec son accord au préalable.

Les juges :

Tous les efforts devront être fournis afin de sélectionner 5 juges qui seront justes. Une fois sélectionnés, les juges devront :

o Recevoir l'ensemble des instructions pour pouvoir être un juge de poésie Slam (pour un exemple, voir plus bas).
o Se faire briefer par le maître des cérémonies ou le gérant des lieux sur ce qu'il faut faire et ne pas faire quand on est juge d'un concours de poésie Slam. Les juges peuvent poser des questions à ce moment là.
o Entendre et comprendre le Spiel officiel du maître de cérémonie qui, entre autres, mettra au courant le public de sa propre responsabilité tout en rappelant aux juges la leur. Après qu'il ait entendu, lu, ou de toute autre manière fait l'expérience de ces trois ensemble de règles, noter ne sera plus un défi pour un juge.
o Les plaintes, les problèmes, et/ou les désaccords concernant l'impartialité des juges doivent se faire discrètement auprès du maître de cérémonie ou du gérant de l'endroit du concours ou de membres du bureau de la FFDSP AVANT que le tournoi ne commence. Ayant entendu et pleinement compris la plainte, le gérant ou le maître de cérémonie prendront ensuite une décision ( de façon privée également) qui ne pourra plus ensuite être discutée.

Les notes et pénalités :

o Les juges donneront une note pour chaque poème allant de 0.1 à 9.9 voire 10, 10 étant la note maximum, ou la note parfaite. Ils seront encouragés à utiliser une décimale après la virgule afin de départager des poèmes dont les notes sont trop proches les unes les autres.
9 Chaque poème obtiendra 5 notes. La note la plus élevée et la note la plus basse ne seront pas prises en compte, seules les trois notes intermédiaires seront additionnées ensemble.

o Les notes d'équipes seront distribuées ou rendues publiques d'une autre manière, et disponibles durant le tournoi.

o Si la règle des trois minutes est enfreinte par un poète lors de son passage, il y a une période de grâce de 10 secondes (jusqu'à 3 mn10 :00 inclus). Dès que l'on arrive à 3mn :10 :01, le poète verra systématiquement son score final pénalisé, selon le schéma suivant :

Temps en minutes Pénalité
3.10 et moins……. 0
3.10 à 3.20………. - 0.5
3.20.01 à 3.30…… - 1
3.30.01 à 3.40…… - 1.5
3.40.01 à 3.50…… - 2

et ainsi de suite ( - 0,5 points par période de 10 secondes, au dessus de 3 :10).

o L'annonce de la pénalité sur le temps de parole accordé et la perte de point consécutive sera faite soit par le maître de cérémonie, soit par le chronométreur seulement une fois que les juges auront rendu leurs notes.
o Les juges ne devront être informés d'aucune manière qu'un poète a dépassé le temps réglementaire tant qu'ils peuvent encore modifier leurs notes.

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Les Tournois

Règles spécifiques aux tournois en équipes :

L'éligibilité des équipes :

o Les équipes doivent être formées de membres officiels et fidèles aux scènes et séries de Slam Poésie ouvertes à tous, sans distinction de sexe, d'âge, de couleur, d'apparence et de capacité physique, de préférence sexuelle. Les membres des équipes doivent être sélectionnés d'après une compétition de quelque forme qu'elle soit.
o Chaque scène est libre de choisir la façon d'organiser la compétition (mise en place soit par les poètes ensembles, soit par le présentateur), à condition que tous les gens qui font partie de la scène aient l'occasion d'y participer.
o Parce que des communautés plus petites, plus jeunes, ou plus rurales n'auront peut-être pas la possibilité de sélectionner leurs équipes de cette manière, la ville dans laquelle se déroulera le championnat national de Slam pourra accepter exceptionnellement une équipe qui ne soit pas choisie suite à une compétition ne répondant pas à tous les critères de sélection d'une équipe. Mais ceci reste, bien entendu, une exception et n'est en aucun cas une règle.
o Tout le monde doit faire des efforts pour mettre en place un concours et maintenir le principe d'une communauté représentative.

Les poèmes en équipe :

o Les duos, trios, et quartets (autrement dénommés équipes, groupes, ou textes collectifs) sont autorisés et même encouragés, tant que tous les auteurs premiers participent à la performance.

L'écriture :

o L'auteur / performeur qui passe en solo tout en représentant une équipe doit être l'un des auteurs premiers de ce texte collectif. Ainsi, un poète dont la seule apparition sur scène durant un tournoi se fait dans le cadre de son équipe doit être l'un des auteurs premiers du texte collectif qu'il dit.
o Un texte collectif ayant été écrit par plus d'un auteur premier ne doit pas obligatoirement au tour du même auteur premier à chaque fois qu'il est présenté pendant la compétition.
o Mais un texte collectif écrit par un seul auteur premier doit être seulement et toujours dit lors du passage de cet auteur.
o Les textes collectifs ne peuvent pas être réutilisés au fil des ans à moins que tous les membres de l'équipe ne soient présents et dans la même équipe à nouveau.
o La note accordée à un texte collectif sera créditée à l'équipe dans son ensemble, et pas uniquement à l'auteur premier qui s'est présenté seul sur scène pour le dire.
o Un poète peut se rendre inéligible dans le cadre de la compétition en solo s'il choisit d'utiliser son texte collectif pendant un tour dans lequel les poètes concourent à la fois en équipe et en solo.
o Parce que les textes collectifs ne reçoivent pas des notes qui les classent dans les tournois où ils peuvent être utilisés, ces notes ne seront pas prises en compte dans le classement des poètes solos du même tournoi.
o Autrement dit :pour le classement individuel de la 1ère session du Grand Slam National 2005, même si un texte collectif obtient la note 12la plus élevée lors du round, l'équipe ne sera pas classée première. La première place sera attribuée au poète solo qui aura obtenu la meilleure note du tournoi.
o Un texte collectif peut être changé par n'importe quel membre du groupe, ou tous les membres de ce groupe. A la condition que toutes les autres règles concernant les textes collectifs et la répétition de ces textes sont suivies, une équipe peut utiliser quatre textes collectifs dans un tournoi.

Le coaching :

o Chaque équipe est composée de 4 poètes sélectionnés sur les scènes de sélection.
o Au sein de chaque équipe, les 4 membres reconnaissent l'un d'entre eux, ou une personne extérieure (le slammaster de leur scène par ex.) comme le coach. Son rôle est présenté dans le chapitre sur les " Les Slammasters et les Coachs ".

L'appel des poètes :

o Au début du tournoi, quatre feuilles de couleurs différentes seront données au coach de chaque équipe. A chaque poète de son équipe, le coach attribuera une couleur que le poète conservera tout au long du tournoi (ou de la session si le tournoi se déroule en plusieurs sessions).
o A chaque passage de poète, chaque coach présentera sa feuille de couleur au Maître de Cérémonie qui appellera alors le poète à monter sur scène. Dans le cas de poèmes collectifs, le coach présentera les deux, trois ou quatre feuilles de couleurs différentes représentant les deux, trois ou quatre poètes à passer sur scène.

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Finale des tournois

En équipe :

o Si deux équipes sont à égalité pour la première place du tournoi ou la deuxième place des demi-finales, un tour de tiebreak au cours duquel chaque équipe dira un poème (collectif ou solo). N'importe lequel des quatre membres des équipes pourra y participer et sera noté et chronométré selon les procédures habituelles. L'ordre de passage sera déterminé par un tirage au sort (à pile ou face) conduit par le maître de cérémonie.
o Si les équipes sont encore à égalité après le tiebreak , il y aura un autre tour de tiebreak suivant la même procédure que ci-dessus. L'équipe qui obtient la note la plus élevée lors du tiebreak sera déclarée gagnante. Quoi qu'il en soit, les deux équipes ne retiendront que leur note globale reçue au cours des quatre premières rotations.

o Si deux équipes sont à égalité pour la deuxième place lors d'un tournoi à la fin des quatre rotations, les deux équipes recevront le rang de deuxième pour le tournoi et ce sera la fin du tournoi.
o Si deux équipes sont à égalité lors des tours éliminatoires à la fin de la quatrième rotation, les deux équipes recevront la première place, l'équipe arrivant juste après recevra la troisième place et ce sera la fin du round.

o Si trois équipes sont à égalité pour la première place à la fin de la quatrième rotation, ces équipes participeront à un tour de tiebreak utilisant l'ordre suivant des rotations dans le cycle de trois rotations ( c'est-à-dire, B-C-A suivant la quatrième rotation de A-B-C). Les tiebreak entre trois équipes utiliseront l'ordre de passage suivant dans le cycle des rotations. Si deux équipes sont à égalité après un tiebreak entre trois équipes, il y aura un nouveau tiebreak entre les deux équipes, suivant la procédure décrite ci-dessus.

En individuel :

o Si deux poètes solos sont à égalité lors d'un tournoi, ces deux poètes recevront la première place pour le tournoi, et celui qui a obtenu la deuxième meilleure note la troisième place.
o Chaque poète du tournoi sera classé de manière à respecter les égalités, de la meilleure à la moins bonne note.
o Donc, si un poète obtient la dernière place lors d'un tournoi dans lequel 13 poètes passent ( où tous les poètes sont passés en solo), alors il recevra la 13ème place.
o Dans la même logique, si deux poètes sont à égalité pour la dernière place lors d'un tournoi de ce genre, alors ils seront tous les deux à la 12ème place.

o Si deux poètes sont à égalité pour la première place à la fin de deux rotations pour les finales solos, un tour où ils diront chacun un poème aura lieu pour les départager. Ce tour sera noté et chronométré selon les procédures habituelles. L'ordre de passage sera tiré à pile ou face par le maître de cérémonie.

o En cas d'égalité entre deux poètes lors de la demi-finale individuelle, à la fin de la première rotation, c'est-à-dire au moment où il reste 7 poètes ou plus pour 6 places ( si par exemple, deux poètes sont à égalité pour la sixième place, ou 3 poètes pour la 5ème place), alors un tour aura lieu afin de départager ces poètes suivant les procédures habituelles décrites ci-dessus. Si trois poètes ou plus doivent être départagés , le maître de cérémonie choisira une manière de déterminer leur ordre de passage.

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Le Tournoi Interscolaire 

Les tournois interscolaires se déroulent de la même manière que les tournois adultes : tirage au sort des équipes, rounds, application des règles générales et spécifiques des tournois…

Sélection des équipes :

Une différence majeure apparaît au niveau de la sélection des équipes. Celle-ci se réalise au sein des écoles. En fonction des établissements scolaires, des projets menés par les professeurs au sein des écoles, par les municipalités…, nous avons mis en place deux types de sélection :
- l'élève s'inscrit individuellement auprès de son établissement ou de la mairie.
- l'élève participe à une sélection officielle sur sa ville (projet mis en place à Bobigny par ex.). Trois étapes de sélection ont lieu : au sein de chaque classe, puis dans chaque établissement et enfin entre les écoles participant à la sélection. Dans ce cadre, les professeurs mettent en place des ateliers de manière à préparer les élèves aux épreuves de sélection.

Finale de tournoi interscolaire :

Dans le cas d'une égalité entre deux équipes pour la première place en finale, les équipes doivent présenter un texte collectif.

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Le Bureau

Les membres du bureau sont élus par les membres actifs de la FFDSP pour un ou deux ans selon les postes.

Pour être membre actif et/ou être éligible au sein du bureau de la FFDSP, le slammaster doit :
o Etre en possession d'une licence de la FFDSP depuis au moins deux ans de l'année précédant la réunion des slammasters.
o Animer des scènes éligibles au Grand Slam National (au minimum : jury de trois personnes, audience de 20 personnes, 6 poètes présentés etc.) depuis au moins deux ans.
o Avoir présenté au moins 6 scènes dans l'année.
o Avoir participé de manière active au Grand Slam National en tant que poète ou bénévole, et depuis deux ans aux réunions des slammasters.

Les membres du bureau sont élus à la majorité des voix par les slammasters aptes à le faire.

Les qualifications attribuées aux membres élus au sein du bureau sont :
o président
o trésorier
o secrétaire
o responsable scolaire
o responsable partenariats
o responsable internet
o responsable presse et média

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Les Slammasters et les Coachs 

o Le slammaster est le responsable d'une scène régulière de Slam Poésie. Il peut aussi être le coach de son équipe même s'il n'est pas poète dans cette équipe. Pour éviter tout cumul de fonction, nous interdisons pour un même tournoi à un coach extérieur à une équipe (par ex. : le slammaster d'une scène régulière qui est coach d'une équipe de quatre poètes) d'intégrer une autre équipe en tant que poète.

o Le coach d'une équipe est choisi au sein de son équipe d'un commun accord entre tous ses membres.

o Son rôle au minimum est de faire l'interface entre la FFDSP et les autres membres de son équipe lors des Tournois : planning des scènes, vérifier que l'équipe au complet est disponible puis présente lors des représentations, avoir les coordonnées de chacun, renseigner les membres de son équipe des renseignements transmis par la FFDSP, informer son équipes de toutes les règles du tournoi…
o A ces principales missions, le coach peut en ajouter d'autres : réunion de l'équipe pour sélectionner les poèmes présentés, élaboration d'une stratégie d'ordre de passage de chacun d'entre eux….
o Le coach de l'équipe est le seul interlocuteur reconnu par la FFDSP lors du tournoi. C'est donc à lui que s'adresseront les membres de son équipe et la FFDSP.

o Avant chaque tournoi, une réunion se déroulera entre la FFDSP et les coachs de chaque équipe puis entre les membres de chaque équipe avec son coach. Ces réunions ont pour but que tous les participants soient informés du déroulement du tournoi.

o En cas d'indisponibilité d'un des membres d'une équipe à participer au Tournoi, le coach en sera informé le plus tôt possible par le poète en question et sélectionnera le poète suivant dans le classement établi lors des scènes de sélection.
o Le coach devra alors en avertir la FFDSP également au plus tôt.
o Toutefois, si le membre indisponible de l'équipe venait ensuite à se rendre disponible pour le tournoi, le coach peut le rétablir dans l'équipe à la seule condition que le tournoi n'ait pas commencé.
o De manière à éviter des désagréments de dernière minute, nous demandons aux coachs de manager leur équipe le plus précisément possible.

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Les Poètes

o Les inscriptions des poètes aux tournois se font auprès du Maître de Cérémonie avant le début du tournoi.
o Le présentateur appelle le poète à monter sur scène après un tirage au sort qui détermine l'ordre de passage de l'ensemble des participants. Le poète interviendra lors de la représentation seulement lors de cette invitation.

o Le poète ne peut contredire ou critiquer les choix et notes des jurés. Comme tout tournoi ou jeu, nous rappelons que le plus important est de participer de la meilleure façon qui soit et non de gagner de la manière la plus vile.

Plus spécifiquement en tournoi par équipe :

o Le poète fait partie d'une équipe. Il doit respecter les dates et horaires des tournois.
o Il élit son coach avec les autres membres de l'équipe et doit ainsi toujours le soutenir dans ses choix et respecter ceux-ci.
o Tous les poètes d'une équipe sont liés quoiqu'il arrive. Les agissements répréhensibles d'un poète sont de la responsabilité de la communauté et donc de son équipe. Chacun d'entre nous doit en être conscient (poètes, coach, équipe).

o S'il doit se désister sur un tournoi, le poète doit en informer le plus rapidement son coach de manière à ne pas disqualifier son équipe.
o Le poète indisponible pourra être ré-intégré dans l'équipe tant que le processus de sélection n'ait pas commencé.
o Le poète s'étant désisté d'une équipe dont il faisait partie ne peut pas se sélectionner dans une autre équipe pour toute l'année en cours en repassant des épreuves de sélection. Il sera remplacé sur décision du coach par le suivant dans la liste du jour de la scène de sélection.

o Le poète doit participer aux réunions proposées par son coach, avec un maximum de bonne volonté et dans un esprit d'équipe, hors temps de tournoi et aux réunions propres à chaque tournoi de manière a être informé des événements prochains, du déroulement de certaines scènes…

o En cas de problème ou d'incompatibilité entre les membres d'une équipe (coach, poètes, équipe globale etc.), le coach et/ou les poètes devront en informer le bureau de la FFDSP sans délai afin qu'une solution d'urgence soit proposée.
o En cas de réclamation à propos de la solution approuvée par le bureau, le bureau fera porter le problème à l'ordre du jour de la réunion des slammasters afin de demander l'avis et le soutien de toute la communauté à ce sujet et de faire voter , si nécessaire, une motion par les membres actifs de la communauté.

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Les Pénalités et Sanctions 

o Les plaintes ou les motions déposées par les slammasters ou coach doivent être soutenues par un autre slammaster au minimum.

Comme nous l'avons déjà indiqué précédemment:

o les plaintes concernant l'impartialité des jurés devront se faire discrètement avant le début du tournoi auprès du maître de cérémonie ou de membres du bureau de la FFDSP AVANT que le tournoi ne commence.
o Ayant entendu et pleinement compris la plainte, le maître de cérémonie prendra ensuite une décision ( de façon privée également) qui ne pourra plus ensuite être discutée.
o les autres plaintes et réclamations doivent être énoncées APRES la fin du match et hors de scène auprès du maître de cérémonie de manière à permettre à la représentation de se dérouler normalement.

o La FFDSP se réserve le droit de sanction des actes des poètes participant au concours.
o Une attitude violente d'un poète envers le public, le jury et/ou les autres poètes entraînera une radiation immédiate de deux ans de la FFDSP et, dans le cadre d'un tournoi par équipe, une disqualification de l'équipe d'appartenance du poète violent.

o En cas de non présentation d'un équipe complète lors du tournoi, l'équipe se verra également disqualifiée.

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Fédération Française de Slam Poésie
6, Rue Frédérick Lemaitre 75020 Paris
Tel/Fax : 33(0) 1 42 06 92 08
bureau@ffdsp.com
http://www.ffdsp.com




le manifeste du slam 

Le phénomène Slam peut-être évoqué sous son aspect stylistique (la poésie slam), et sous son aspect de mouvement social contestataire (le slam poétique).
Ces deux aspects sont cependant indissociables.
Il est difficile de déterminer avec précision l'apparition de ce phénomène qui, dans ses débuts, a été méconnu et l'influence mésestimée.
Certains s'accordent à situer les origines du Slam de Chicago vers 1987, lorsque le "Green Mill" commençait à se distinguer comme point de rencontre poétique à Chicago; pour d'autres, le Poème pour la compétition d'Osaka est le point de départ du mouvement Slam.

Néanmoins, Marc Smith demeure la figure prégnante des années 80. En effet, dès 1985, il animait des salons de lecture au "Get Me High Lounge" de Chicago, supervisant la formation de l'Ensemble de Poésie de Chicago, et travaillait avec son ami Ron Gillette qui écrivait de la poésie pour des spectacles de composition.

Déjà, à la fin des années 70, des lectures étaient organisées dans d'autres endroits de Chicago. Jerome Salla et Elaine qui faisaient partie de ces précurseurs qui drainaient un public de plus en plus important, parmi lequel des artistes et des éditeurs, dans les bars et clubs de Chicago.
La performance poétique de Ted Berrigan et Ann Waldam, vêtus d'un équipement de boxeurs, reste encore dans les mémoires. Bob Holman ne se lasse pas de d'évoquer ce temps où Jérôme Salla organisait des compétitions poétiques sur le modèle des matchs de boxe, genre tout-à-fait nouveau propre à séduire les esprits non conventionnels et anti-académiques.
Ces tournois s'apparentaient à de véritables combats de gladiateurs, où les mots forgés dans des esprits galvanisés étaient brandis comme des armes pour vaincre l'adversaire.
Quelquefois aussi, les chaises volaient.

Al Simmons, très actif sur la vieille scène poétique de New-York, et collaborateur de Ted Berrigan à Chicago, convia Salla à rencontrer Jimmy Desmond, poète particulièrement belliqueux après avoir absorbé quelques verres,  pour un combat poétique à mort en 10 rounds.
Le combat se tint à New-York, en 1980, au club "Fly-By-Night". La scène était un ring de boxe; des filles en bikinis brandissaient dans leurs mains des cartons avec le nombre de rounds; des arbitres tournaient autour du ring. Jerome Salla gagna le match. Simmons voulut prendre sa revanche.
Lors du second match, Jerome Salla lut ses poèmes vêtu d'un short de boxeur en cuir et d'un peignoir sur lequel était inscrit "Baby Jerome". Cet accoutrement fut un événement : la poésie conquérait un nouveau public.
Selon Elaine Equi, "il n'y a aujourd'hui aucune phénomène similaire si l'on excepte le phénomène de la musique rap". La reconnaissance de cette nouvelle race de poésie urbaine et punk n'a pas été simple à obtenir. Les tournois de Chicago se tenaient à l'écart du système conventionnel et académique; ils représentaient l'exception et non la règle.
Les lectures de Salla et d'Equi s'inspiraient de l'art punk. Il s'agissait de se confronter : confrontations sur scène entre poètes et confrontations entre les poètes et les auditeurs. On était bien de loin de l'ambiance feutrée des salons de lecture traditionnels. Avec ces nouveaux gladiateurs du verbe, tout le monde hurlait, transpirait, s'insultait; les joutes verbales étaient violentes. Et la dernière des choses qui préoccupait les gens à ce moment là était la conséquence de leurs actes...
Parmi le public, certains s'enflammaient, prêts à monter sur le ring pour se mêler à la bataille afin de se battre réellement comme dans un vrai match de boxe. Salla confesse: "C'était une sorte d'anti-art, alors on disait : ‘ouai, allons-y!’"
La récompense était de voir accourir beaucoup de gens qui voulurent lire leurs textes, qu'ils n'auraient peut-être autrement jamais écrits ou lus pour eux-mêmes. La poésie descendait de sa tour d'ivoire pour acquérir un statut semi-populaire.

Au début des années 80, Marc Smith était un jeune écrivain informel qui se sentait investi d'une mission, celle du poète qui doit communiquer concrètement l'idée de la responsabilité. Smith voulait que le public devienne juge en prenant part à la dialectique poète-public.
Les poètes académiques, eux, se cantonnaient à la dialectique poète-poète. Cette divergence sépara Smith et les académiciens pendant une décennie.
Marc Smith concentra son activité au "Get-Me-High-Lounge" de Chicago dès 1985. La clientèle voyait là un lieu dangereux, inquiétant, mais très excitant. Les soirées du lundi étaient réservées à la poésie, avec Smith à la barre.
Il envisageait le poète comme le serviteur du peuple. Aussi, le style slam devait se construire à partir de contributions d'origine démocratique, issues de la communauté et du public. Grâce à ce rassemblement de poêtes le lundi soir, Smith eut la chance d'auditionner de nouveaux talents et de créer de nouveaux événements. Son idée était de créer un ensemble, un groupe de poêtes qui donneraient des spectacles. La poésie devait trouver son expression dans un espace de spectacle, le poète devenir l'acteur de sa poésie.
Dès 1986, des rencontres supplémentaires s'organisèrent au Green Mill et au "Déjà Vu". Les soirées du dimanche soir au Green Mill se déroulaient à l'écart de la communauté littéraire établie et conventionnelle. Elles s'articulaient en 3 sets d'une heure chacun. Le premier set était consacré à un micro ouvert qui circulait dans la salle. Des poètes réguliers se succédaient lors du second set. Quant au troisième set, il était animé par l'Ensemble de Poésie de Chicago (The Chicago Poetry Ensemble) qui était chargé de retravailler les poèmes dits dans les sets précédents et d'en extraire plus ou moins spontanément des idées piquantes.
Marc Smith et ses amis virent bientôt la nécessité de transformer ce troisième set laborieux qui les laissait insatisfaits.

Marc Smith inventa alors le "slamming": la poésie contre les conventions, dans les bars au lieu des salons ou des clubs. Ce nouveau mouvement fut baptisé ironiquement "le slam-poésie des beaux quartiers"(the uptown poetry slam).
Ces premiers slams avaient l'aspect de tournois d'exhibition et, bien qu'informels, ils ressemblaient déjà, en beaucoup de points, à ce qu'ils sont aujourd'hui. Pour le premier slam, Jean Howard et Anna Brown endossèrent des tenues de combat cloutées et portèrent des armes. Marc Smith voulait une bataille. Et les poètes devaient user de leur poésie comme d'une arme. Les arbitres étaient choisis parmi les auditeurs. A l'aide d'un petit carton, ils attribuaient une note (de 1 à 10) à chaque poème lu. A la fin du tournoi, les scores étaient additionnés pour déterminer le vainqueur.
A ce moment là, personne n'avait une claire définition du slam qui s'ébauchait. Il s'agissait de faire comprendre au public que le slam, certes un combat, pouvait permettre aussi de s'exprimer avec subtilité, calmement, dramatiquement, etc...
Dès novembre1987, les rencontres slam ont leur chronique dans le Chicago Magazine et deviennent le grand événement de la ville. Cette fois, tous les ingrédients sont là pour connaître le succès : le public, l'esthétique, la contribution d'artistes, l'esthétique, la participation de personnalités...
Aussi, le phénomène se propage rapidement dans tout le pays et connaît un grand succès.
L'ambiance est celle d'un match de boxe carnavalesque; on vend des hot dogs pendant les tournois; à l'extérieur, un bonimenteur harangue la foule.
Le but est de combiner la poésie et le spectacle, le travail théorique et la théâtralisation, le spectacle. En octobre 90, à San Francisco, Herman Berlandt et Jack Mueller de l'Association Nationale de Poésie, organisèrent un festival national de poésie auquel participèrent pour la première fois les slameurs. Gary Glazner était en charge de l'organisation. Glazner contacta Marc Smith afin de l'éclairer sur les moyens logistiques d'organiser un slam.
Le slam se fraya ainsi un chemin jusqu'au département des affaires culturelles de Chicago. Le slam atteignit son apogée dans la ville de Chicago, permettant à maints écrivains locaux de se faire connaître. Le fossé entre les écrivains académiques et les slameurs se creusa encore plus.
Les slameurs de Chicago mettaient en avant la question sociale. Formellement, ils évitent la rime, le système métrique traditionnel, et d'employer comme sujet le "je" usuellement réservé au style narratif. Le slam étant un art oral de spectacle, ils refusent toute publication et édition.

Marc Smith décida d'offrir à San Francisco son concept du slam. L'école slam de Chicago conquit rapidement San Francisco. Il restait à conquérir la côte Est, ce qui fut fait rapidement. Boston devint la rivale de Chicago. Dès 1992, Boston accueuillait les championnats nationaux du Slam. Le climat politique agressif de Boston en 1992 favorisa l'essor et le succès du Slam en Nouvelle-Angleterre.

Très vite, le slam se répandit à travers les USA. Chaque semaine, chaque mois, dans plus de vingt villes américaines, des écrivains se rassemblaient pour faire entendre leur voix par le biais du spectacle, chaque communauté accentuant ses propres spécificités culturelles. En définitive, le phénomène Slam a permis de populariser la poésie sous toutes ses formes à travers les Etats-Unis.

En 1993 se tint le premier Slam dans le métro, sous l'eau (the Underwater Slam) à San Francisco. Les poètes firent un spectacle de 20 minutes dans le métro entre la baie de San Francisco et Berkeley. Lorsqu'ils annoncèrent qu'ils envisageaient de répéter cette opération hebdomadairement, les gens, pris de panique, quittèrent précipitamment leur siège pour se réfugier dans un autre wagon.

Le projet de Marc Smith, qui consistait à donner le micro au public afin qu'il fasse entendre sa voix, lui gagna les faveurs d'un immense public. Aux Etats-Unis, le terme de "slam" est devenu un terme génerique. On l'entend à la radio, on le lit dans les magazines en avion...

Marc Smith revient toujours à son idée de base empruntée à Wendell Barry :
Le slam, "ce n'est pas pour glorifier le poète, c'est pour servir la communauté".



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